Réaliser une interview au service d’une entreprise et un outil tout à fait judicieux. Qu’il s’agisse de donner la parole à ses clients, un chef d’entreprise, un ingénieur, un directeur des ressources humaines … l’intérêt de cette création audiovisuelle est la maitrise du message. En effet, il y a encore quelques années, seule la demande d’un journaliste extérieur justifiait l’interview et personne n’en connaissait le résultat (pour le pire ou le meilleur). Aujourd’hui chacun peut commander son interview et livrer le message désiré. L’intéressé jouit d’une maitrise total de son sujet.
La reconnaissance journalistique
La force première d’une interview vidéo est qu’il transmet le message d’une reconnaissance extérieur (média). En clair : « on me pose des questions alors je suis important et ma société est importante ». Donner la parole à quelqu’un va renforcer et densifier sa parole face à ses clients ou concurrents. Créditer sa compétence, son expertise, sa réputation. Dans cet exercice d’interview commandée (on l’appellera publi-interview), personne ne sait que l’interview est préparée en amont tout comme le reportage d’entreprise (publi reportage). C’est toute la particularité de cet exercice. Un outil idéal de séduction audiovisuelle et d’occupation de l’espace.
La maitrise du message
A ce stade, les rôles sont inversés. Ce n’est plus l’interviewé au service du journaliste mais le journaliste au service de l’interviewé. La demande payante émanant d’un client, la vidéo est maintenant censée transmettre le message désiré par le client. Le journaliste aura donc pour mission de respecter strictement le cahier des charges rédactionnel et poser les questions voulues et connues. Les questions pièges n’existant plus, le chef d’entreprise peut alors répondre sereinement.
La maitrise esthétique
Le fond c’est bien mais la forme aussi. En matière d’interview, l’esthétisme joue un rôle prépondérant dans le rendu global. Une interview suppose un minimum de préparation entre les deux protagonistes mais demande aussi une maitrise du décor. A ce jeu, on pourra privilégier l’interview assise. Etre assis en face à face permet une plus grande décontraction dans l’entretien. Le fond du décor doit donner une impression d’espace, le fond blanc est idéal. A éviter, la fameuse et démodée interview derrière le bureau. En 2013, notez qu’on parlera plus de conversation que d’interview et le rapprochement entre le journaliste et l’interviewé est à privilégier.
La maitrise technique
L’interview est un échange entre deux personnes. On aura tendance aujourd’hui à articuler le tournage autour des deux personnes pour rendre encore plus fort le message du chef d’entreprise (surtout si le journaliste jouit d’un fort charisme pour mettre en avant l’intéressé), 2 caméras sont donc indispensables pour alterner les plans entre les deux intervenants. L’époque du plan à 100% sur l’interviewé est révolu. Une interview est une réussite collaborative. Les deux personnes doivent passer à l’image.
Le talent du journaliste
Faire une interview n’est pas à la portée de tout le monde. Certaines personnes et c’est le cas de rémy pautrat jouissent d’une forte empathie. L’empathie permet de se connecter fortement avec la personne et le sujet en question. Le talent psychologique est un élément déterminant dans la réussite de cet exercice. Si le journaliste est à l’aise intérieurement (congruence), il mettra à l’aise son interlocuteur et influencera fortement le rendu à l’image. Le choix d’un journaliste expérimenté, empathique et chaleureux est à privilégier.